RESTAURATION DE CANNAGES, PAILLAGES & TRESSAGES ANCIENS • CRÉATIONS



Un cannage traditionnel et respectueux


À l'atelier Beau Brin, dans un souci constant d'excellence, la restauration se fait en cannage véritable, le traditionnel six brins (six passages de brins individuels). Chacun chemine dans les trous du pourtour et forme petit à petit ce motif si caractéristique. Chacun est minutieusement positionné et tendu pour obtenir un dessin régulier et des bordures propres.

 

Les assises cannées sont colorées par des teintes à bois et non des cires teintées (pas d'amas disgracieux coincés entre les brins).

 

La canne utilisée est de qualité extra et tout est fait main.

 

Le cannage mécanique, vendu en rouleau, est scrupuleusement réservé aux sièges récents qui nécessitent son utilisation (comme certains sièges de grands noms du design du 20è siècle). Je ne l’applique pas « en douce » sur les sièges anciens, promis ! Méfiez-vous : voyez plus bas comment faire la différence entre un cannage fait main et un cannage mécanique.

 

Le cannage de lames (ou serré, c’est-à-dire sans espace entre les brins) offre d'autres motifs et permet de personnaliser les sièges. À noter qu'il peut remplacer un paillage initial et ainsi changer le style d'un siège.

 

En éventail, en soleil, dossier à trous borgnes (non traversant) en chevillé-collé, cannage de grandes dimensions : tout est possible avec la bonne vieille méthode traditionnelle !


Cannage à l'ancienne ou mécanique ?

Vous l'avez peut-être constaté, faire restaurer un siège canné peut engendrer quelques déceptions... Voici quelques astuces pour ne pas se tromper !

Pour le savoir, observez le pourtour. Vous voyez :

  • une baguette lisse maintenant le cannage dans une gorge sans trous ? C'est un cannage mécanique en rouleau, justifié si le siège est de fabrication récente (ou conçu ainsi par un designer du 20è siècle).
  • des « petits ponts » réguliers sur la bordure ? C'est un cannage traditionnel, réalisé brin par brin à la main.

PAS SI SIMPLE ! Une bordure type « petits ponts » n’est pas toujours une indication fiable...


Certains, peu scrupuleux,  posent un morceau de cannage mécanique sur l’assise et imitent la bordure traditionnelle !

La plaque est maintenue par des chevilles de rotin dans certains trous ; d'autres sont bouchés par des faux "ponts" faisant croire à un cannage fait main. Le tout, noyé dans la colle pour tenir ! Voilà un cannage bâclé - souvent à l'insu du client - dénaturant le siège. Sans tension, l'assise gondole en quelques mois !


Pour être sûr, retournez l'assise :

  • la canne est coupée au ras des trous et/ou la gorge est pleine de colle ? c'est un cannage mécanique ;
  • des brins passent de trou en trou, formant comme une couture ? c'est un cannage fait main (de longs brins font l'aller-retour).

Bon à savoir si vous chinez ou faites restaurer un siège auquel vous tenez...

Un dernier conseil : sur un siège visiblement ancien, vous remarquez une bordure lisse et moderne sur le pourtour ? Méfiez-vous, car on a creusé le bois entre les trous pour poser rapidement cette baguette anachronique. Impossible désormais de canner traditionnellement sans qu'un ébéniste ne remplace au préalable la partie abimée...


Un cannage traditionnel, c'est une matière d'excellente qualité, de largeurs et longueurs variées, cheminant sans colle (hormis pour les dossiers borgnes) dans des trous. L'artisan s'adapte ainsi aux formes du siège, pour un motif parfait dans une tension optimale.